31.10.08

 

photo Jean Dalban


 

photo Jean Dalban


 

le dernier courrier de Marie

bonsoir Danielle
tu dis dans ton mail, que c'est maintenant que les choses vont s'éclaircir et que tu vas pouvoir argumenter! L'année prochaine ce décide maintenant ? au niveau des sous? pour le projet pour l'atelier!
C'est à ce rythme que tu respires donc d'année en année je le comprends maintenant! Qu'est ce que c'est dur!!
bon, je ne sais pas quand tout ceci va se discuter, je pense à toi souvent alors c'est tout à fait possible que mon énergie t'accompagne quand ce sera là.

tu sais, je te demandais pour la peinture à l'huile ! ..Tu ne réponds pas ...je vais te dire ce que je veux faire...je voudrais tellement faire un peu pour que, si tu as envie de te peindre à l'huile et bien tu en aies tout près ! je sais que tu fais avec ce qu'il y a et je suis pareil . j'aime ce sentiment qui m'envahi de faire ainsi. Je crois que j'ai dans ces moments ressenti une toute petite part de ce ressentent les gens d'art brut comme le Petit pierre ou.., je fais parfois des ptits bonshommes avec trois fois rien et ça me fait plaisir de les voir venir ainsi modestement de rien ! j'en avais apporter quelque uns parmi la vingtaine de "ptits gens" à Aubagne .J'ai encore souvent "cédé" à la pression des "autres" et fait des bo ptits gens avec des couleurs en plus, mais pour certains c'est sans tout ça qu'ils étaient sortis, que je les ai assumés et aimés jusqu'à les montrer et avec un arrachement à les vendre. pitite victoire de vérité vraie comme aurait dit mon père!
bon si tu ne veux pas me dire pour la peinture à l'huile tans pis mais je trouve précieux ta création et un gâchis de la limiter ! tu peux me trouver trop peut être mais...Ça peut être ça aussi être une "amie de Danielle Jacqui" je suis tellement loin ! je peux faire ça! alors laisse moi ?
j'ai aimé ce que tu racontes de ton entretien avec l'étudiante de l'école d'architecture, elle a dû vivre une véritable aventure et en rester changée ! c'est chouet ce que tu lui répond sur Proust par exemple .. se faire aider! pour apprendre à lire l'art ! apprendre à sortir de ce qu'on nous impose sans cesse!! elle a de la chance de te rencontrer.
je te laisse pour aller manger des crêpes avec les petits enfants de Jean-François, nutéla et compagnie,.
Si tu étais plus près je t'aurai porté une crêpe, si tu les aimes.
bises
marie


http://le.blog.de.marie.free.fr


Marie, je pars à l'atelier, je te réponds ce soir.

30.10.08

 
un te ti ta
plus un sou sans valeur
moins quatre fois quatre,
et je, nous, vous, ils, s'en suivent......
............Aujourd'hui tournage à l'atelier et à la Maison avec "Jean" et sa compagne.
A l'atelier ils avaient installé un éclairage magnifique sous lequel toutes les pièces réalisées du colossal d'art brut, étincelaient.
Les visiteurs se demandent tous, comment on pourrait laisser passer la chance d'avoir cette oeuvre-là!?.
Je le dis sans orgeuil et sans modestie, à même comme je l'entends et comme je le pense aussi.
C'était mieux que l'autre jour, lors d'une visite très importante ou j'avais dû apporter depuis la maison mon propre éclairage bien insuffisant d'ailleurs.
Je suis allée voir ce soir le lieu prposé pour l'installation de la crêche.
C'est bien et sans doute possible, mais il y aura un vrai travail d'installation......
je suis retournée cet après-midi à l'atelier, pour sortie de four et réenfournement.
j'ai préparé des plaques de terre et je compte réaliser des carreaux demain.
Ghi m'a adressé une longue lettre et cela me fait toujours plaisir.
Marc et Céline font parttie de mes amis, dites-le lui.
Dites-lui aussi, que je suis en ORGANuGAMME.
la Collection de l'Art Brut classe les gens qu'elle estime être de son ressort et
du contexte de l'Art Brut, et pas les ORGANuGAMME qui sont et demeurent outsider,
même si on échantillonne dans la Collection Parallèle dite "Neuve Invention". c'est la raison pour laquelle Ghi ne me trouve pas dans la liste consultée par elle..
Lorsque nous nous verrons, ce qui ne saurait tarder je lui expliquerai tout cela

 

arbres à Nice.


 

dans le vif du sujet

00126 les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier.

Come back !
Pour en revenir aux histoires de souliers durant la guerre,
mon Grand-père, homme astucieux s’il en fut, avait imaginé lorsque je fus l’avoir rejoint avec ma famille en 1943 (je pense), une formule, qui avait consisté à faire découper 2 semelles dans un vieux pneu, (cela avait un coût, d’ailleurs) et il avait confectionné les lanières d’une paire de sandales très confortables, si mon souvenir est exact.
Nous avions pour l’hiver des galoches, (mon ordinateur appelle cela formule argotique, alors que ce terme était usuel en ce temps-là) à semelles de bois, et des sabots.
Je fus en ce temps-là, mise en pension chez un brave homme de sabotier et sa femme, et sur les sabots, j’en connais un bout!

Come back et actualité.
Il semble que l’idée dont je n’étais pas la marraine d’ailleurs, d’associer en un même lieu,
Céramique et Art Singulier ait été rejeté.
Je n’ai pas à intervenir dans ce choix.
Je tiens seulement à dire, que je fus en son temps (fin des années 90) très en amitié avec l’équipe qui animait l’espace pour créateurs en métier d’art et dont la représentation était très essentiellement portée sur les potiers et les céramistes.
Ma très regrettée amie, Annie S. et ses amis furent, je pense à la source créatrice des marchés des potiers.
En ce temps-là, et dans cette structure –là, l’art singulier n’était pas exclu et semblait même parfaitement convenir, puisque j’avais eu l’honneur d’être invitée le temps d’une exposition au siège, à Vauvenargues.
De même que j’avais été invitée pour participer, à la superbe exposition organisée à La Basilique de Saint Maximin des créateurs en métiers d’art.
Exposition au cours de laquelle j’avais pu découvrir des pièces de céramique absolument remarquable.
Je regrette seulement qu’à ce moment-là, je n’aie pas eu l’idée de penser que je pouvais m’ouvrir dans cette direction.
Gaspillage de temps!

Le temps présent

J’ai reçu hier cette jeune fille qui prépare un devoir dont le sujet fera une approche de ce qu’elle nomme architecture créative, dans le contexte plus général de l’architecture contemporaine j’imagine et de l’architecture patrimoniale.
Cette demoiselle, habitante de Roquevaire, désire devenir architecte, et poursuit ses études dans une école à Lyon.
Elle abordait le sujet de « la maison de celle qui peint », en béotienne, avec des questions pour moi à l’envers mais qui ne manquaient pas d’intérêt.
Elle soulevait par exemple l’idée que si chacun réalisait sa propre façade de façon créative et originale, cela irait à l’encontre de l’harmonie.
Ce à quoi je répondais, mais l’harmonie, c’est quoi?
Elle voulait parler sans doute de l’harmonie établie à laquelle nous sommes conditionnés et soumis.
Elle trouvait que la façade de ma Maison était trop chargée et que la lecture lui en était impossible.
Ce à quoi je répondais, que pour pouvoir lire certaines choses, il fallait peut-être un apprentissage, une sorte de mise en bouche.
Pourquoi ai-je mis tant de temps à pouvoir lire Proust?
Est-ce parce que Proust ne vaut pas la peine, ou bien n’ai-je pas dû me dire qu’il fallait m en appliquer, voir même me faire aider.
Toujours est-il que du seul fait de regarder, ce que j’appelle regarder, cette jeune fille qui avait photographié ma façade quelques jours avant et n’avait rien pu lire, se rendait compte tout d’un coup qu’il y avait des girouettes et autres hélices et se mettait soudain à trouver cela génial.
La gare. (chapitre 1)
Ce que je propose pour la gare d’Aubagne est un projet ambitieux.
Une anarchitecture « colossal d’art brut » dont la lecture devra se faire lentement et bout à bout pour toutes celles et ceux, qui, habitués à l’harmonie conventionnelle, auraient besoin de cette adaptation pour pouvoir lire l’ensemble d’un trait.
Tout aussi bien, et à l’envers des retours inépuisables sur chaque détail (chacune des pièces du puzzle étant différente l’une de l’autre) pour celles et ceux qui supporteraient la lecture globale.
Je défends ici, l’idée d’un véritable musée dans la rue.
J’ai suffisamment l’habitude de voir comment les médiateurs en art et enseignants distribuent l’éducation artistique aux enfants, (dans les expositions et notamment les miennes) pour savoir l’intérêt que cela pourrait constituer rien qu’à ce niveau-là.

Je vais être obligée ces jours à venir d’entrer délibérément dans le vif de mon sujet, tel que je le propose, car le moment semble venu que je puisse savoir ce qu’il advient de moi et à quelle sauce je vais devoir être confrontée l’année prochaine.

28.10.08

 

Tatiana


J'eusse pu la nommer "la Veuve Noire" mais je ne sais pourquoi, le prénom de "Tatiana" s'est imposé.
J'étais encore fatiguée aujourd'hui, mais la journée fut bonne.
J'ai fait une grosse mise en couleur , une dizaine de pièces que je passerai à l'émail demain.
Chez G, et M. j'ai vu les céramiques de "C"!
Comment fait-il pour obtenir ce vert?
Cela me donne des crampes dans le ventre, l'idée de ce vert!
On en reparle!
Cet après-midi j'ai eu à l'atelier, une visite sytmpathique, et encourageante.
J'ai mis ma fatigue dans la poche, et le courage et la bonne humeur me sont revenus.
Malgré le temps tristounet et la pluie.
J'ai de nouveau envie de créer à ne plus savoir comment trouver le temps de tout faire.
Je pensais à Nice cette ville merveilleuse.
J'y suis tout le temps en train de regarder en l'air, pour admirer la fantaisie (sage, bien ordonnée et pas du tout "Jacquienne") des façades modern style.
La boutique d'antiquaire de la cousine Gaby est devenue superette! Fantaisie du moment!
Si elle voyait cela la cousine de mon père!
Je n'avais jamais oublié la paire d'espadrilles de taille 40 qu'elle avait osé offrir pour moi! on les avait ficelé autour de mes chevilles de petite fille de 6 ans.
Je me revois encore partir à l'école avec cela et sautiller à cloche pieds pour tenter d'enfiler les bords autour de mon pied.
Un cadeau pour parente pauvre!
C'est devenu à présent une histoire rigolote, mais j'avais gardé un souvenir pas très joyeux pendant longtemps qui me faisait hésiter pour rentrer dans la boutique saluer la vieille dame, quand je fus devenue une jeune fille.
Je garde un regret éternel, de n'avoir pas su dépasser cet incident mineur en fait, car j'eusse pu apprendre beaucoup en me rapprochant de la Cousine.
Il est probable que cela eut simplifié ma vie, quand le hasard voulut que je devienne à mon tour "brocanteur".
J'ai tout appris toute seule et le plus souvent à mes dépens.
Bizarre comme la vie est variée!

 

le courrier de Marie

pas de petit mot de toi
mais j'ai lu ton blog bien sûr!
J'ai bien aimé la différence entre pensant et penseur!

et puis j'ai trouvé ta fille très belle!! Vas tu les montrer à l'assemblée de ton association ?

Je n'ai pas aimé tes dernière lignes comme un nuage dans un ciel clément, tu dis qu'en arrivant ce matin à l'atelier tu a eu un coup de blues et qu'il te semble que le silence te fait croire à des revirements sous jacents! mais c'est plus peut être parce que tous ne suivent peut être pas d'aussi près et que si toi tu es revenues, eux ne sont pas sur le pied de "guerre" comme toi! c'est une bagarre hein ! Demain il y aura du soleil dans l'atelier et des gens vont te rassurer!
Et pis finalement c'est plutôt normal d'avoir des doutes quand il s'agit d'une telle affaire!!
comment as-tu fait pour faire accepter ta maison? A l'époque tu n'as pas rencontré des problêmes?
je me trouve un peu gonflée de te parler comme ça moi qui n'ai pas tout ce travail à réaliser !
bref j'espère que tu arrives à te reposer, que tu reprends courage !
je te suis.
bise
marie

Réponse de danielle

Tu possèdes la qualité majeure Marie chère; tu es intuitive!
Le penseur passe le plus souvent par le raisonnement et la connaissance.
Le pensant "trouve" par le biais de l'expérience alliée à l'intuition.
Je suis dans une bagarre,certes, et j'aime cette situation, dans la mesure où je peux driver mes idées et mes arguments.
Or, il y a contradiction dans ma situation actuelle du fait de l'isolement dans lequel je travaille.
La contradiction est folle car en fait j'apprécie cet isolement, car toute visite perturbe mon travail.
Le travail de création en céramique est prenant, à la fois cérébral et physique et je l'ai dit souvent, pour moi, nécéssite une grande concentration.
Cela pour la réalisation propre des pièces constitutives du "colossal d'art brut"!
Mais par ailleurs, cette proposition est si risquée qu'elle nécessiterait l'argumentation constante et la relation oeuvre, artiste, réalisation, public.
Situation dans laquelle je me trouvais lors de la première partie de cette résidence d'artiste, au cours de laquelle j'avais reçu presque un à un 11.000 visiteurs entre avril et octobre.
La réalité de mes difficultés est si évidente que les gens qui sont fervents partisans de mon projet (et il en existe beaucoup plus que ce que l'on croît) se déclarent militants de la chose, alors que pour les connaître ce ne sont pas des gens engagés en politique.
Mon voeu à présent serait qu'une grande exposition "du réalisé" puisse avoir lieu.
Que mon travail en la matière puisse être confirmer ou oonfirmer,pourquoi pas?
Mais comment peux-t-on s'opposer sans avoir vu?

Je comprends toutes les tensions et presque toutes les incompréhensions.
Je peux me mettre à la place des autres.
En même temps, je considère que les retours des rumeurs auxquelles je ne peux répondre, parce que on ne m'en distribue jamais la source, est difficile à assumer.
Et que je n'ai aucune possibilité de réponse.
J'ai dit que les films qui font pleurer et je pense à celui qui concernait Camille Claudel, tout aussi bien que celui vu récemment, (merci mes amies pour m'y avoir emmenée) sur la vie de Séraphine, sont dans le cliché sans doute nécessaires pour faire une belle, regrettable et terrible histoire.
Je pense et je souhaite qu'un jour une fiction présente cette aventure, d'une femme artiste un peu, beaucoup seule dans son épopée, et qui RESISTE.
Parler de l'aventure de la façade de la Maison sera pour une autre fois.
Ce serait trop long.
Mais j'ai fait un récit détaillé et circonstancié de cette aventure, au jour le jour, et j'en publierai quelques extraits incessamment, sous peu.
Je t'embrasse marie, et je te souhaite une bonne journée.
Danielle
Au fait Marie a un blog....

27.10.08

 

s'établir en position de "pensant"


S'établissant en position de "pensant" et non pas de "penseur".............
Le penseur pourrait être, cette sorte d'écrivain-philosophe, qui établit des raisonnements destinés à être distribués et reçus un peu comme des paroles d'évangile.
Il sait tout, il se sert d'un vocabulaire savant et irrésistible.
Il a dissequé tous ses référents, fait la synthèse, et a, s'il l'a pu, développé une part d'idées neuves.
Ainsi il doit pouvoir distribuer et devenir irréfutable.
A l'opposé le pensant ne sait rien ou pas grand chose.
Il est guidé par sa curiosité naturelle, son goût de la réflexion, et le souhait de la construction de son monde idéal.
S'il trouve en chemin des référents il mettra longtemps pour en disposer réellement.
Il devra trouver seul ses propres repères.
Mais ce faisant et le temps aidant, il prendra la liberté de modifier les codes qui semblent ne pas lui convenir, ajoutant ou retranchant au grè des heures et des jours.

Je pense que du temps premier, celui qui voulait construire sa hutte, sa grotte ou sa cité de façon indépendante du groupe, avait la liberté de le faire même si par ailleurs il prenait le risque de devoir affronter seul tous les dangers.
Je parle donc de liberté de créer son propore univers, sa propre architecture, son lieu et son cadre de vie.
Sauf qu'il n'existe plus de terres vierges et qu'il faut apprendre à louvoyer dans le dédale des difficultés et de la considération des autres..
il est bien évident qu'ayant conduit l'expérience de "La Maison de celle qui peint", je n'ai pas manqué de réflèchir à tout cela, de m'adapter aux difficultés inhérentes à cette situation particulière;

Je n'ai pas construit une expérience qui serait partie d'une thèse existante, même s'il reste toujours possible d'éffectuer des rapprochements de circonstances ou de réalisations..
Mon fil d'Ariane défini était l'expression de mon désir de construire ma liberté.
La thèse qui s'est construite a surmonté les dérives, les hésitations, pour devenir cette certitude: même si je me trompe, j'aurais eu le mérite d'être pensante hors les limites d'un monde préétabli, d'être réalisante quand cela est possible.
Il est hasardeux ensuite de faire déborder une expérience d'achitecture créative particulière en proposant de l'extendre de façon périphérique au-delà de sa frontière encore privée, même si elle s'exprime directement sur la cité.
Mais si l'on ne tente pas, on ne saura pas.
Je connais mon fil d'Ariane et je suis sûre de ne pas le perdre de vue.
Pour autant je marche sur un fil d'équilibriste où le moindre faux pas, est redoutable.
En arrivant à l'atelier ce matin, et pour la première fois sans doute, le blues du doute s'est emparé de moi.
sans doute est-ce parce que le lieu semblait froid et humide soudain, et que le séchage ne se faisait pas.
Aussi parce que le silence laissait poindre toutes les inquiètudes, les doutes et les renoncements sous-jacents autour de moi.

26.10.08

 

"Le Ravi".



A demain Karine et daniel.

 

come back!



Au Musée International d'Art Naïf, j'ai participé au work shop avec des artistes sympathiques et créatifs.
Durant cette semaine et au milieu d'eux, j'ai terminé le socle roulant pour "Ursule", qui devrait élire domicile sur place définitivement.
Problèmes d'état civil, je prétends que "Ursule" est de genre féminin, tandis que, autour de moi, et dans les milieux les plus autorisés, on la préfère de genre masculin.
Mais comme la liberté en la matière est de mise, chacune et chacun fera comme il ou elle voudra.
J'ai beaucoup travaillé pour cette réalisation.
Je l'ai dit, j'opère en mosaïque de la même façon qu'en broderie avec des sur-impressions des revenez-y, des fignolages sur imperfections, jusqu'à ce que je puisse obtenir le mot fin.
Ce, pour répondre à cette dame Professeur des écoles qui avait travaillé avec ses élèves sur l'idée du mot fin possible sur une peinture ou oeuvre d'art.
Quand peut-on dire, c'est fini?
Je reviendrai sur cette idée.
Je pense que, "Ursule" pour l'instant est une oeuvre bien avancée et qui me satisfait mais il faudra y toucher encore un peu pour que, enfin elle perde cette impression qui est la mienne 'd'inachevée'.
Le travail comme je l'aborde est lent, précis, et le laps de temps qui m'était imparti un peu court, par rapport au rendu que j'aurais souhaité.
Heureusement si je prétends que les retouches sur peintures et les revenez-y comme je le pense ne sont pas souhaitables, sur mosaïque, c'est plus acceptable.

J'ai pris plaisir, à développer cette avancée devant Madame la Conservatrice et ses collaborateurs.
Je trouve que d'un point de vue scientifique pur, si j'ose m'exprimer ainsi, il est intéressant de pouvoir aborder la génèse du travail durant l'éxécution de celui-ci.
Je trouve qu'il serait bien un jour de renouveler l'expérience en face de la réalisation d'une peinture à l'huile par exemple.
Je reviendrai sur le sujet, dans les jours prochains, mais je désire dés à présent remercier Madame La Conservatrice du Musée et son Assistante, et toute l'équipe du Musée pour l'accueil merveilleux qui m'a été dipensé.
Et par delà, s'entend: "la Ville de Nice".
Merci à tous.

18.10.08

 
Bonsoir Danielle
Tu vas à Nice, la semaine prochaine, d'accord, merci de me l'avoir redit , je l'ai oublié. Tu en parlais dans ton blog ...ton blog c'est toi alors quand je ne vois rien de nouveau sur le blog et bien c'est toi qui me manque ! Tu nous raconteras...
Est ce que tu considères que ça te fait une sorte de break , puisque ça change de ton travail quotidien cette ascèse, dans ton atelier! un peu seule parfois?



Tu ne réponds pas quand je te demande si je peux le lire le Livre que tu as écris!? dis..

tu ne dis pas si tu vas bien ou non?
est ce qu'on peux considérer que dans l'action tu es dans ton élément et que du coup tu es bien ?

Je te remercie d'exposer ta "Dame", poupée de moi, pour cette assemblée de ton association dont j'aimerais déjà faire partie. Vous allez discuter d'une place possible pour nous, qui sommes un peu loin mais qui voudrions en être aussi, vraiment et pas qu'un peu !! hein !?
Je suis en sourire que tu aies "prêté" ta broche de moi, à ta fille!
merci pour tout ce que tu fais naître en moi je ne te le dirai pas assez!!
J'aimerais que tu me dises si ça te saoule ( comme dirai Alice ma nièce qui a 13 ans) que je sois ainsi "sur" toi . En toute simplicité ..dis moi.
grosses bises
Marie


Réponse de danielle
Chère Marie.

C'est absolument un déchirement pour moi de quitter même pour un seul jour mon atelier et l'enchaînement de toutes mes interventions et créations.
Sous mon calme apparent je suis tout le temps en état d'excitation à l'idée de ce qui va sortir du four comme de ce qui va y entrer.
Avant de partir j'ai laissé deux sortes de gros papillons.
J'ai passé la barbotine et j'espère que tout va bien se passer.
Il y a une haute température en départ.
J'ai sorti de cuisson couleur, quelques santons pour complèter la crêche, dont le "Ravi" et deux Rois, il m'en faudra faire encore un.
Mais je pars à Nice avec bonheur, d'abord parce que la confiance qui m'est accordée, me comble de satisfaction, tout le monde est si gentil, en même temps que si professionnel que j'en ressens un grand bonheur.
Je suis sûre malgré cette petite pointe de doute que l'on a toujours par rapport à son propre rendu et travail, que tout va bien se passer et être réussi.
Le livre........
Voici quelques années, je m'en suis beaucoup préoccupée, je pensais même, le faire éditer, et puis personne n'en n'a voulu et je l'ai un peu oublié.
C'est intéressant, dans la mesure où je suis intéressante en tant qu'artiste.
Et cela on ne peut jamais savoir tout à fait de son vivant.
Sinon c'est un grand morceau de vie et surtout d'une belle aventure artistique. Cela peut intéresser celles et ceux qui me connaissent.
Je l'avais fait lire à 4 de mes amis, l'acceuil avait été mitigé.
Deux n'avaient pas apprécié et doutaient semble-t-il fortement de mes talents d'écrivain, et deux au contraire avaient beaucoup aimé.
En fait je ne suis pas écrivaine mais "écrivante" (j'ai lu cela quelque part).
J'ai eu le grand tort de retoucher à l'extrême les textes pour en faire quelque chose d'un peu plus littérature et condensé, et ce faisant, je crois, je lui ai enlevé son principal au niveau du spontané et de l'émotion.
Je crois que les gens aiment bien ces romans de vie dans lesquels les héros, surtout s'ils sont artistes, n'ont pas résisté et finissent en psychiatrie.
Cela fait drâme et cela rassure les gens normaux: cela ne risque pas de leur arriver à eux-mêmes!
Les commerçants en art aiment bien cela aussi.
Mais (tu me demandes de mes nouvelles) je vais bien!
Je résiste!
Et je peux dire que lorsque l'on supporte un projet comme le mien (le colossal d'art brut), résister, il faut le faire!
heureusement j'ai conservé les premières moutures et si ma vie le veut un jour je regarderai cela de plus près.
Si bien que si je devais te le faire lire chère marie, je ne sais pas quelle mouture je pourrais te confier.
J'adore que tu m'écrives Marie et je suis heureuse que "ma Fille" porte ta jolie broche.
Nous avons passé tout l'après-midi d'hier avec une amie pour faire l'inventaire de ma petite collection.
Ma collection est une collection singulière et pas une collection d'art singulier.
C'est cela qui me plaît!
Une autre fois je t'expliquerai la différence.
Grosse bise à Alice et à toi aussi bien sûr.
A la semaine d'après.
Danielle.

PS. Le soir dans ma chambre d'Hotel je ferai des courriers et notamment une grande lettre pour GHI, c'est promis.

17.10.08

 

 

 

15.10.08

 

 

 

14.10.08

 
Quand l'idée me vient de réaliser telle performance, à l'occasion du 23 novembre, cela reste sur le plan d'une idée.
Une de plus.
Mais ensuite, je suis au pied du mur...........
Il faut mettre en action et en pratique.
Dresser un inventaire, une liste, vérifier le mode d'accrochage pout tout.
Lancer des invitations......
Pour une, qui rêve parfois de se reposer, c'est une curieuse façon d'envisager le repos.
J'ai réalisé deux pièces entre hier et aujourd'hui et sorti de four de trés jolies cuissons couleur.
Avec des jaunes et rouges flamboyants.
J'ai procédé à un nouvel enfournement.
Cela a été très long car j'ai comblé tous les vides dans le four avec des petites pièces que j'ai au fur et à mesure mises en couleur une à une, puis passage à l'émail et nettoyage des dessous de pièces pour que cela ne colle pas au four.
J'ai voulu aller acheter des couleurs hier, afin de me remettre à peindre un peu.
Hors de prix.
Mes couleurs extra fines, toujours utilisées jusqu'ici, pour précaution dans la durée sont devenues "intouchables".
Plus de 20 euros le tout petit tube.
C'est une folie.
Picasso et Dubuffet qui trouvaient que la peinture à l'huile était un matériel pour bourgeois, finissent par avoir raison malgrè moi.
En effet je pensais, que si l'on faisait de la peinture à l'huile selon les formules académiques et conventionnelles, on s'enfermait.
Mais que ce n'était pas le médium qui n'était pas bon, mais l'utilisateur en ce cas.
La peinture à l'huile utilisée de façon personnelle est un support extraordinaire dont je raffole.
Par ailleurs j'ai toujours dit que l'artiste et l'artiste singulier en particulier, n'a pas besoin de matériaux sophistiqués pour s'exprimer et que tous les moyens du bord sont justifiés.
Du plus simple........ à forcément le plus sophistiqué et le plus noble et le plus riche.
J'ai toujours dit que j'adorais les falbalas, les dorures, les vernis brillants et les perles.
Et je me suis souvent servi de perles en plastique.
Mais j'ai affirmé aussi que nous sommes sur cette terre pour un petit passage et que l'on ne voyait pas la raison, qui pourrait faire que nous n'ayons pas la possibilité d'utiliser (je ne dis pas de possèder) les matériaux précieux si nous en avons l'occasion.
Les choses étant ce qu'elles sont et en espérant des jours meilleurs, les matériaux du bord feront très bien l'affaire.

13.10.08

 

Croire

L’art de la santonnerie,
Se dissipe,
Avec Danielle jacqui.
Roule, écroule ,boule, moule,
Mouli, moulu, sortie « or ».
Mon moulin aux ailes immobiles,
Rutile sous l’or, et ses couleurs sorties du feu,
Et son meunier figé,
Ne moudra jamais aucun grain,
Tout en le faisant croire.


Croire!
En qui, en quoi, pourquoi, pour qui?
Croire en ses projets,
aimer les cantiques,
Ne pas les lâcher,
Ne pas se lasser.
Ne pas oublier l’enthousiasme premier.
Sur le chemin de toutes les hésitations,
Celles des autres plus les siennes,
Il faut garder le croire très fort,
Si l’on veut transmettre,
Si l’on veut que le message passe,et surtout ne se fasse pas dépasser.

Fine si fine et si forte à la fois.
Belle si belle et si seule sous l'orage.
calme, paisible, réfléchie, et si tourmentée aussi.
Le grand lit attend son baldaquin,
Et la princesse endormie son prince Charmant.
Vert pomme et Rouge cerise,
accompagnent dans le frais matin,
les tambourins, les trompettes, les grandes basses et
le saxophoniste joyeux.
C'est le temps du raisin et des grandes pluies de l'automne,
C'est l'ennui aussi des soirées trop longues.
Furtif, pourtant mon rêve me conduit,
Là, où justement mon destin m'attend.

 

Dine devant le grand livre commencé depuis deux semaines.


 
00124 les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier

Ils étaient, je ne sais combien, ce matin devant ma porte avec un grand car.
30, 40, 50,60 je n ’ai pas pu les compter.
Des gens venus de la Lozère.
En quelques instants, ils étaient tous dans la maison.
Je suis sûre que cela a contribué à éclairer leur journée et
à rajouter une touche sympathique à leur voyage.
Je mesure aussi, ici à la maison, combien les animations et manifestations culturelles, non seulement, sont porteuses de tourisme, mais aussi enrichissantes par la qualité du public qu’elles attirent.

 

Y'avait 'Dine'........


10.10.08

 

Mon Un est le "Colossal".

00123LES NEUVES PISTES DE Danielle JACQUI EN ART SINGULIER


(Chère Madame,……………………………………………………… « je
recherche des informations concernant les règles d'architecture
appliquées en France.

Nous nous intéressons aux lois imposées sur l'aspect extérieur des constructions, la conservation de l'identité régionale et l'uniformisation des normes architecturales……………. »)
Extrait d’un courrier reçu récemment………..

Je recevrai cette étudiante et je l’espère nous pourrons faire un travail intéressant ensemble.
Puisque, et de toute façon, je pense que les avancées « anarchitecturales » ne sont pas en contradiction avec les nécessités de « conservation et de patrimoine », mais qu’elles devraient entrer dans des codes nouveaux et des pôles d’intérêts différents et des ouvertures de projets proposés par des gens ordinaires, sans aller à l’encontre pour autant, de ce qui doit être conservé. Faudrait-il bien alors, mesurer ce qui doit forcément être conservé……. ou moins. Ou pas.
Et jusqu’à quel point le classement et la « conservation » ne doivent pas oppresser les créations jusqu’à les empêcher.

Intermède.
Octobre est revenu;
Et je n’ai pas fait le pin pon que j’avais envie de faire.
Cela faisait pourtant tellement pon pin dans mes tempes,
Que j’ai fait un boum boum qui eut pu ……...Mais plus de peur que de mal.


Résolution.
Pourquoi ne pas décider,
une fois pour toute de ne pas jouer le double jeu avec moi-même,
et de faire comme je le désire, en toute simplicité;.
Savoir décider ce que je veux et ne pas m’encombrer de ces concessions idiotes, à je ne sais quelle bienséance.

Pourquoi ne sais-je pas choisir fermement:
Sur le mur,
A 1m, A 4m.
Je regarde les autres, j’attends qu’ils me soufflent la solution……
A 1m c’est pareil que sur le mur, je crois, sauf que cela permet de faire des accroches de soutènement je pense.
Mais comme je n’ai pas eu de discussion technique avec qui que ce soit c’est normal aussi que j’hésite.
Si c’était mon propre mur, je n’aurais aucun problème de ce type.
J’aimerais choisir directement sur le mur, à condition que l’on imagine des sortes d’arcs boutant pour retenir le bâtiment.
Et puis parce que ces arcs boutant, qui permettent encore aux cathédrales de durer, permettraient bien des fantaisies même déraisonnables.
Un peu comme je l’ai fait sur ma maquette.
Mais c’est sans doute là, que devraient s’imposer les contraintes.
On me dit que si on prévoit à 4m, que ce sera forcément plus petit.
Je ne suis pas assez pratique pour comprendre comment l’on justifie ce rapetissement.
Il paraît que c’est une histoire de point de chute.
On me dit aussi que même si cela diminue de deux mètres de chaque côté, ce n’est pas grave, car il en restera toujours assez, et qu’en plus, il y aura un envers et un endroit.
Et même que l’on pourrait imaginer ensuite de faire un toit entre le bâtiment et le Colossal..
On regarde le fait, le fini, et on jauge la partie qui est toujours emballée dans les cartons, pour savoir où j’en suis.
A la moitié?.........
Je ne sais répondre.
Mais il faut ne pas oublier qu’il y aura les impératifs de hauteur à laisser plats, afin que l’on ne puisse pas escalader.
Et que les carreaux en à plats sont plus vite faits.
(même si je n’aime pas faire les carreaux sans reliefs il faudra le faire!)
J’ai besoin d’un métré, d’un dessin reporté, grandeur nature.
J’ai aussi et surtout besoin d’une « décidation »! à présent.
Je ne peux pas rester dans le vide et l’incertitude.
Car mon temps imparti avance cruellement.

Mon un, est le COLOSSAL.
Mon deux place le colossal à la gare,
Mon tout sera incontournable de toute façon.
Je joue mes dernières années, mes forces vives, (mon ordinateur dit que ce mot est précieux! il veut rire) mon expérience, mon courage, ma pugnacité, ma capacité de résistance à toutes les solitudes.
Je me bats pour cette réalisation et pour le discours qu’elle suscite.
On dit que les peintres sur la fin de leur vie font toujours une œuvre sorte de testament……..
On m’a dit récemment que je construisais mon tombeau!
Ce qui revient au même.
Je ne pense pas, même si l’on sait compter et mesurer les minutes qui s’écoulent.
Je suis persuadée, que j’avais un parcours à faire et que cette réalisation (merci à ceux qui le permettent) fait partie de ce parcours.
Je suis sûre que ce n’est pas un point final, mais une ouverture vers autre chose et que j’en suis passeuse, et garante si je puis..

 

le meunier et son moulin photo Bernard Consoloni


 

photo Bernard Consoloni "la crêche"


 

"la crêche" photo BERNARD CONSOLONI



Pour bien voir: agrandissez l'image.

9.10.08

 

8.10.08

 

On verra cette image en gros plan, alors que.( réponse à Marie).....


On verra cette image en gros plan, mais il ne s'agit que d'un tout petit sujet.
Alors que certaines grosses pièces sont littéralement raccourcies parce que pour les avoir toutes entières je suis obligée de m'éloigner.
Je ne possède pas les techniques de la photographie et en outre dans l'atelier le seul recul possible se trouve dans la hauteur.
D'une part je n'ai pas d'échelle, et d'autre, même si j'en avais une je ne peux plus me permettre de faire de l'escalade improvisée.
Je m'applique le plus possible, le principe de précaution.

 

avec la collaboration de Elise et Domi.



Oui!............... mais en regardant,j'ai envie de rajouter un peu de toiture!
Une semaine presque d'arrêt de four!
L'orage!
Mais j'ai réalisé deux pièces nouvelles........

 

 

ré danielle

Lorsque l'on est plus âgée ou tout simplement âgée on possède l'éclairage du recul.
Je suis passée par beaucoup des états de l'expérience et ce fut sans doute une chance d'avoir connu la vie pas facile.
Pas facile de comprendre toute seule que l'art était ailleurs que dans le connu, le savoir faire, et le commercialisable.
Et cela compris, pas facile de résister tout le temps à tout et presque à tous.
On appelait cela dans le temps: art marginal!
Difficile de comprendre toute seule que mes présentations me paraissaient étrangères à celles des autres, et que ce n'était pas un inconvénient, mais un avantage.
Pas facile d'être brocanteur, un métier dur entre tous, et en même temps une expérience irremplaçable,d'approche directe de tous les objets, de l'histoire de l'art et de l'art populaire, et de ce liant des rencontres humaines.
C'est à la brocante que j'ai fait mon "université".

Nous sommes des fabrications, des constructions, si nous nous donnons la peine de ne pas succomber à la facilité dans la cohorte des moutons.
Ceci se passait il y a beau temps et même quarante années en arrière.
Cette forme d'art n'était pas commerciale.
Chemin faisant, je suis passée par tous les stades.
Si par hasard quelqu'un voulait absolument acheter une de mes peintures, c'était pris comme un encouragement, cela permettait de garder l'espoir.

Par contre, accumulant peu à peu, mes productions, j'avais pris sans m'en rendre compte la position d'auto-collectionneuse.
Je tenais à mes pièces, je my attachais, et si l'une d'entre elles devaient partir j'en ressentais une déchirure.

C'est ainsi que peu à peu j'ai dépassé l'état de collectionneuse et suis devenue une "constructeuse" de mon univers.
Est-ce un avantage ou un inconvénient, je ne saurais le dire au bout du chemin, tant je perçois de plus en plus, que l'on est arrivé tout nu sur cette terre et que l'on en repartira de la même façon.

 

extrait du ré Marie.

ben ça alors ,j'ai été surprise de retrouver notre prose sur ton blog !!
c'est rigolo !
bonjour Danielle
qu'est ce que j'aime ces moments ou je te retrouve ! C'est comme ça quand j'aime je me dois de le dire, je pense parfois que ceux qui sont en face et qui ne sont pas comme moi à dire les choses, peuvent trouver ça un peu répétitif!!
je relis tes mots de ce matin et oui je suis en accord avec ce que tu dis! Ce week end j'ai discuté sur le marché avec des artistes qui me disaient qu'il fallait faire ceci ou cela si je voulais que ça se vende !!Et puis je vois A. qui s'agitait aussi beaucoup depuis quelques temps pour VENDRE!! elle ramait mais ne faisait plus beaucoup de tableaux pas de créations plaisir! en fait elle disait que ça ne servait plus à rien si cela ne ce vend pas!! Mais c'est pas ça!! Elle est entrain de redémarrer sur autre chose mais chez elle l'idée de vendre n'est jamais bien loin...

Progressivement je reviens vers ce boulot au coeur des préoccupations "simples", je conçois mon travail créatif mon aussi que dans la vie , je ne laisserai pas mon boulot. je réalise quand j'ai suffisamment de recul combien je suis enrichie par ceux que je rencontre là bas!

7.10.08

 

Bonjour Marie

bonjour Marie.
Oui, je t'ai dit j'en fais dix (de filles) dans cette série, et je passe à autre chose.
Je prépare ma crêche aussi.
Hier, mon fils aîné est venu m'aider à la mettre en place pour la présenter.
J'aimerais en faire une photo, mais la pièce où elle se trouve n'a pas de recul, et il faudrait peut-être monter sur une échelle pour prendre la photo et avoir l'image intégrale car elle fait 2,60 de long!
Bien entendu, je te comprends.
J'ai fait un métier dur durant vingt années en faisant mon art en parallèle.
Ce ne sont pas les meilleures conditions pour un artiste et son "faire".
Cela fatigue et ralentit si l'on n'a pas assez d'énergie pour tout assumer.
Mais j'ai toujours pensé que l'on fait l'art pour l'art, et que si l'on veut qu'il exprime un ressenti, il est nécéssaire qu'il soit en prise avec l'aventure de la vie et ses difficultés et celles des autres.
L'oeuvre, n'est pas une oeuvre, ni une série.
L'oeuvre à mon sens est le grand-oeuvre, dans lequel ta vie et la vie passeront, dans lequel on pourra te lire, voir ton évolution.
Sans cela c'est du commerce, ou des fabrications pour le commerce, des oeuvres d'artiste, au ,sens ordinaire des choses.
Cette appréciation n'est pas péjorative, chacun est surtout libre de faire ce qu'il veut.
et surtout de faillir à ses propres règles lorsque l'envie ou la nécessité s'en font sentir.
Je pense aussi et indépendamment de tout cela que pour s'occuper des autres, comme toi, ou comme Marie France, il faut un grand courage et beaucoup d'abnégation.
Mais sans doute et par ailleurs est-ce un grand échange aussi, un excellent recevoir.
Cela dépend aussi de ta santé, qu'il faut ménager.
Je pars pour l'atelier.
Je te souhaite une bonne journée
danielle

 

le courrier de Marie

Danielle
je viens de ton blog, j'aimerais vraiment les voir de plus près tes filles! tu as l'air de bien t'"amuser" à les bichonner! Là, on se ressemble un peu, j'ai adoré ma période où j'ai habillé les mémères,. je me retrouve quand tu dis habiller déshabiller toucher reprendre ......tu vas les montrer pour Noël, ça va être super à découvrir !!
Ce soir, j'ai mis les mains dans la terre j'en ai mis plein mes vêtements je suis contente ! une ptitegrosse est entrain de sécher, afin de supporter le boulot auprès des résidents et bien j'y ai pensé pendant tout le temps de mon temps de travail, j'ai même pris un moment pour te mettre 2 mots pendant ma pause ! C'est comme ça que je vais faire à présent ! comme ça, j'arriverai à continuer à être infirmière ! et je continuerai donc à avoir un salaire ! je suis prise entre l'envie d'être à l'écoute des jeunes handicapes que j'ai en soins et puis l'impression d'y "rester" , de me faire "bouffer" par eux et de ne plus arriver à me retrouver ensuite!" Je ne suis pas sûre que tu arrives à comprendre mon ressenti tant je m'exprime mal!
je n'ai pas dis mon dernier mot en matière de textile j'ai essayé une "robe " à une petite mémère en terre ce soir! une qui est sèche en argile non chamoté et donc que je ne vais pas me risquer à cuir ! ça la renforcera!
bon nuit Danielle où Bonjour!?
travailles bien !

6.10.08

 

 

5.10.08

 

modèle maison de celle qui peint


 

ébauche des poupées pour l'arbre de noël 2008


Corps, robes, tout est en proposition et en gestation.
je ne saurais me contenter d'un travail à l'emporte pièce.
Le vrai, le solide, l'apuré, l'affiné et le super je l'espère sublîme tarabiscoté sont à venir.
Toucher, voir, s'appesantir, habiller, déshabiller, broder, ficeler,couper, et penser et voir et revoir.......
rdv pour les fêtes de fin d'année.

 

 

les six filles de danielle jacqui


3.10.08

 

 

je vous dirai plus tard

Je vous dirai quand le
voulant, je verrai voici et voilà sans patatras, si j'arrive à ce que l'on ne mette pas les pieds dans mon plat à la n'importe quand et à la n'importe comment.
Bonne journée
danielle

 

 

2.10.08

 

patraphraser

00120 les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier.


Nous sommes en 980° des 2 côtés…………
Et j’ai réalisé 4 carreaux de 0,40x0,40 en 3D bien sûr.
Tout cela pour dire que je ne chôme pas.

Nous traversions ces beaux villages provençaux hier soir.
L’un a décoré les façades de ses maisons, en teintes douces et en images assez conventionnelles mais très belles, c’est un véritable plaisir des yeux et une surprise!
J’aime.
L’autre, tout est beau! beau! beau! Il ne doit pas exister plus beau, à la façon d’autrefois.
Pas un souffle, pas une virgule, même les habitants y semblent immuables, inscrits une fois pour toutes.
C’est devant pareille vision qu’il peut m’arriver de penser à me mettre en question et à me demander si je suis bien sûre de moi, de mes idées, et des perturbations qu’il peut m’arriver de créer à l’autre, en brouillant les pistes sages, (des sages, ou des trop sages) installant mes visions comme des réalités.
Existe-t-il ainsi des paysages, des villages construits une fois pour toute, sans que le vivant ne puisse y intervenir à son tour?

Conférence au sommet hier soir dans le Var.
Tout propos entraîne pour moi le contre-propos.
C’est là ma difficulté, ou ma qualité, je ne sais.
Je suis très en questionnement intime, concernant ma conception propre du problème de la valeur marchande ou non, justifiée ou non, des œuvres d’art, concernant l’art singulier.
Je ne parle pas là de l’art singulier, tel qu’il s’inscrive actuellement au travers d’artistes courants même s’ils sont excellents, qui pratiquent l’art non académique.
On peut marcher à l’envers du vent ou sous le vent de l’art brut, comme il peut se dire, on n’en n’est pas moins dans un monde, où tout finit toujours par se négocier.
On peut dire que l’argent fait le mal ou qu’il fait du bien.
On peut tenter d’extraire certaines choses du marché de l’art pour les sauver, les sacraliser autrement, mais il n’en demeure pas moins que tôt ou tard, les marchands entrent dans le temple.
Et que sans doute les marchés servent de balanciers stabilisateurs, même si cela tient souvent de l’hérésie.
Je suis assez défenderesse de l’idée que toute œuvre conséquente et aboutie, dont le critère de qualité peut s’appuyer sur un volant d’œuvres sérieuses, doit avoir une valeur monétaire minimum, qui ne saurait se situer en dessous de 300 euros.
Profiter de l’innocence ou de l’impuissance d’un artiste en le pillant pour rien du tout est franchement discutable.
On sait que le système voulait jusqu’ici que la côte d’un artiste se fît par le biais des passages en ventes publiques.
L’art singulier semble ne pas passer spécialement par ce système, mais cela me semble incontournable, il passera par ce sentier fortifié un jour, car les œuvres diffusées entraîneront forcément des successions, des liquidations et des catalogues de « côte » marchande.
Aussi, on oublie trop souvent, que ce petit artiste autodidacte qu’à mon grand -dame, on tente de réduire en lui accordant des qualificatifs qui se veulent sympas, modestes, tels que bricoleux, bétonneux, pourquoi pas bouseux, etc……. se voudrait ‘Picasso’.
Il aspire donc non pas forcément à l’argent par lui-même, mais à la reconnaissance qu’accorde la valeur d’argent.
Il est donc très délicat de sous évaluer des œuvres, sous prétexte de les sauver en tentant de les distribuer à bon compte.
Ce chapitre est à verser au compte de réflexions personnelles qui ne cherchent pas forcément à « épatraphraser » ou à établir des certitudes.
Cela demande une vraie réflexion.
Il est par ailleurs très délicat aussi de dire à quelqu’un qui pourrait distribuer ses œuvres à 50 ou 80 euros le bout, qu’il doit augmenter ses prix.
C’est sans doute une façon de lui couper l’herbe sous le pied, et le priver quelque part.
En plus peut-être le conduire obligatoirement vers le système marchand, presque seul capable de faire monter ses prix, alors qu’il est singulier véritable et préfère le rester.
Je n’aborde pas ici, et ce matin, les évaluations et surévaluations qu’il nous arrive de pratiquer pour quelques raisons fondamentales.
C’est un sujet à soi-seul, pour une autre fois.





Me revient ce jour où mon poing a voulu s’écraser contre le pare- brise de ma voiture.
Il était sorti de ma gorge ce poing-là, poussé par la rage du désespoir absolu.
J’étais seule, SEULE, devant la plus terrible des adversités.
Pourquoi moi?
Qu’avais-je fait pour mériter cela?
C’était sans réponse, et pourtant le poing guidé par une conscience venue d’on ne savait où, s’était arrêté dans sa course et n’avait pas frappé la vitre.
Je ne le savais pas encore, et j’ai même duré longtemps,
avant d’avoir compris, mais je venais d’entrer en ORGANuGAMME.

Je suis heureuse Marie très chère, si tu aimes lire le blog, et si cela t’apporte quelque chose.
Ton amitié, m’est très précieuse.
J’ai reçu ton courrier Ghi, et l’enveloppe si belle.
Je te lis précieusement.
Merci.
Courage Claire, j’espère que tu tiens bon toujours.
Iza, quand nous voyons-nous?

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